Quels sont les oiseaux que l’on peut observer dans la Serra de Sintra ?

C’est là une espèce d’oiseau typiquement forestière, et qu’on rencontre principalement dans les zones de pinèdes et de chênaies. L’autour des palombes est souvent à la recherche de clairières pour y chasser. Ce rapace de taille moyenne se livre très fréquemment à des vols acrobatiques pour capturer les pigeons, étourneaux, perdrix ou lapins, qui composent son alimentation.

L’autour des palombes commence ses vols nuptiaux entre février et mars et c’est là la période où il sera le plus facile de l’apercevoir. Après avoir construit leur nid, le couple aura 3 à 4 petits, qui y resteront jusqu'à l'été, lorsque les premiers vols auront lieu. Pour entendre la vocalisation d'un autour des palombes, cliquez ici.

Selon le Livro Vermelho dos Vertebrados de Portugal [Livre rouge des vertébrés au Portugal], que l’Institut portugais pour la conservation de la nature et des forêts a notamment mis à disposition du public sur Internet, cette espèce se trouve dans la catégorie « vulnérable » pour ce qui est de son statut de conservation dans le pays.

Si vous avez l’occasion de vous promener de nuit dans les collines, marchez en silence, vous aurez peut-être la chance d’entendre ce grand rapace nocturne. C’est en fait le plus grand du monde !

Pour le grand-duc, la saison de la nidification commence en décembre. Durant l'hiver et le printemps, les parents s'occupent des petits et les préparent à leurs premiers vols, qui auront lieu au début de l’été.

Le vol des rapaces nocturnes est silencieux, ce qui en rend l’observation encore plus difficile. En effet, ses plumes sont faites pour ne produire aucun bruit, afin que l’oiseau lui-même puisse entendre clairement les sons provoqués par le mouvement de ses proies et pour que ces dernières ne soient pas effrayées à son approche. Et lorsque l’on parle de proies, on parle d’animaux de taille relativement importante, comme les lapins et même les renards.

Mais il existe un moyen de repérer un hibou grand-duc : son cri se distingue de celui de tous les autres oiseaux. Vous pouvez l'écouter ici. Entendre ce son la nuit, en pleine forêt, vous transportera immédiatement dans un univers fantastique !

Selon le Livre rouge des vertébrés au Portugal, cette espèce se trouve dans la catégorie « quasi menacée ».

Vous est-il déjà arrivé, au cours d’une marche dans les collines de Sintra, d'entendre soudainement des coups secs répétés dans les arbres ? Presque comme si quelqu’un était en train de percer quelque chose ? Eh bien, c’est effectivement le cas : c’est le bruit, facilement repérable, que fait le pic épeichette en tapant du bec contre les parties creuses des troncs d’arbres. Et pourquoi cet oiseau fait-il cela avec son bec fort et pointu ? Pour trouver les insectes, larves, fruits et graines dont il se nourrit, mais aussi pour communiquer : pendant la période de reproduction, le mâle frappe encore plus fort contre les troncs pour attirer l'attention des femelles.

Cet oiseau est le plus petit pic d’Europe. Sa taille, combinée à son mode de vie tout en discrétion, rend son observation difficile. Mais leur martèlement contre les troncs ainsi que les vocalisations aiguës que produisent ces oiseaux permettent de déceler leur présence.

Outre le pic épeichette, il est également possible de rencontrer dans la Serra de Sintra le pic épeiche et le pic-vert. Les trois espèces se trouvent heureusement dans la catégorie « préoccupation mineure » pour ce qui est de leur statut de conservation dans le pays.

Si vous souhaitez entendre une chouette hulotte, le mieux est de vous promener dans la Serra de Sintra en automne, en fin de journée ou bien de nuit. C’est le moment où les mâles émettent le plus leurs cris, un hululement mélancolique qui s’entend de très loin. Écoutez-le en cliquant ici.

Au début du printemps, les chouettes pondent 2 à 4 œufs dans une cavité au sein d'un tronc d'arbre ou bien dans un nid abandonné – ayant généralement appartenu à une corneille ou à une autre espèce de rapace – et ils les défendent farouchement contre tout ce qui s’en approche, même des humains. De jour, il est très difficile d’observer la chouette hulotte, en raison de la couleur de son plumage, qui lui permet de se camoufler parmi les arbres forestiers.

Selon le Livre rouge des vertébrés au Portugal, son statut de conservation est classé dans la catégorie « préoccupation mineure ».

Détail curieux : saviez-vous que la chouette hulotte est monogame ? Une fois leur compagnon choisi, les couples demeurent unis jusqu’à la fin de leur vie.

Quand on pense aux oiseaux de contes de fées, on pense immédiatement à de petits êtres colorés et curieux au pépiement enchanteur. C’est là une parfaite description de la mésange charbonnière, une espèce bien digne d’un récit merveilleux.

La mésange charbonnière est la plus grande de toutes les mésanges qui existent au Portugal, mais c'est tout de même un petit oiseau, qui privilégie les zones forestières, les endroits situés près des cours d’eau ou les jardins. Bien qu'il s'agisse d'une espèce présente toute l'année sur le territoire national, en hiver, sa population augmente avec l'arrivée d'individus venus du nord et de l'Europe centrale.

Même s’il n’est pas facile de repérer la mésange charbonnière au sein du feuillage des arbres, son chant attirera l’attention sans faillir. Cet oiseau peut possède un « répertoire » comportant jusqu’à huit mélodies différentes. En fait, la défense de son territoire dépend de la quantité et de la complexité des mélodies qu’il pratique, lesquelles deviennent davantage audibles à l’automne. Écoutez-en un exemple ici.

On observe souvent la mésange charbonnière en couples ou en groupes, à la recherche d’insectes ou de petits fruits. Heureusement, la catégorie dans laquelle cette espèce est classée dans le Livre rouge des vertébrés au Portugal, quant à son statut de conservation, est « préoccupation mineure ».

C’est sans doute l’un des plus splendides oiseaux qui existent sur le territoire portugais. Mais c’est aussi l’une des espèces les plus menacées, selon le Livre rouge des vertébrés au Portugal, l’aigle de Bonelli se trouvant en effet dans la catégorie « en danger » en ce qui concerne son statut de conservation sur le territoire du pays.

Dans la région du Grand Lisbonne et dans la partie ouest du pays, il existe un groupe de seulement 8 à 11 couples d'aigles de Bonelli. La principale menace qui pèse sur eux est constituée par « les perturbations durant la saison de reproduction (qui s'étend de décembre à juin), car cette espèce est particulièrement sensible à la présence humaine à proximité des nids », lit-on sur le site web Life LX Aquila, un projet qui vise à fédérer les populations locales, les autorités et les experts dans le but commun de protéger cet aigle dans la zone métropolitaine de Lisbonne. « À Sintra, même s'il nichait autrefois sur la côte, en raison de l’accroissement de la pression exercée par l’homme, il s'est réfugié dans les zones de forêt les plus inaccessibles des reliefs, ce qui rend son observation difficile », indique l’ouvrage A Natureza em Sintra e em Mafra: duas florestas, uma experiência única [La nature à Sintra et Mafra : deux forêts pour une expérience unique].

Si vous avez la chance d'observer un aigle de Bonelli lors de votre visite à Sintra, ne vous en approchez pas et ne le dérangez pas. Pour contribuer à sauver cette espèce, en revanche, vous pouvez devenir ambassadeur des aigles. Pour plus d’informations, cliquez ici.